Keith Haring all-over
En présentant, pour la première fois en Belgique, une exposition exceptionnelle des œuvres de Keith Haring, la Ville de Mons a rendu hommage à un artiste atypique, longtemps sous-estimé par les institutions mais qui a, paradoxalement, connu un succès populaire sans précédent.
Un artiste américain atypique. Né en 1958 aux États-Unis, Keith Haring est avant tout une personnalité emblématique de son époque, reliant en permanence le milieu artistique au monde de la rue et au public le plus diversifié. Il puise son inspiration dans la société contemporaine, ainsi que dans la musique et la danse de son temps.
Une immense popularité
Outre par son style graphique facilement identifiable, son immense popularité s'explique par sa prédilection pour des supports hors normes : les espaces d'affichage du métro new-yorkais, les murs de la ville, les réverbères,...
Plus de 150 œuvres à découvrir
« Keith Haring all-over » vous a fait découvrir sur deux lieux (BAM et Anciens Abattoirs de Mons) plus de 150 œuvres - peintures, dessins, grandes sculptures et œuvres sur papier - issues des plus importantes collections américaines et européennes, publiques et privées. Elle comprenait également une série de photographies et des documents vidéo qui montrent le contexte dans lequel l'art de Keith Haring est né et a prospéré.
L'exposition retraçait l'ensemble de la courte carrière de l'artiste, couvrant les années allant de 1980 à 1990 : les dessins du début des années quatre-vingt, les peintures sur métal ou sur vinyle et les célèbres dessins réalisés dans le métro entre 1980 et 1985.
Des thèmes toujours d'actualité
Que ce soit sur des supports classiques (comme la toile ou le papier) ou des supports plus inattendus (tels qu'une voiture et même le corps de personnalités), l'œuvre de Keith Haring ne laisse personne indifférent. Au delà de l'apparente gaieté des images, l'artiste nous montre son intérêt pour les grandes préoccupations de son temps : le sida, la drogue, le pouvoir de l'argent.
Besoin d'occuper l'espace urbain
Pièce maîtresse de l'exposition : la série complète de 28 peintures sur plaques métalliques, jamais exposée dans son intégralité, pour un total de plus de 70 mètres de long. Cet ensemble exceptionnel, réalisé sur un chantier de construction à New York par l'artiste, démontre son puissant besoin d'occuper l'espace urbain et de se libérer du milieu culturel traditionnel et du marché de l'art.
L'art accessible à tous
Dans le même esprit, et spécialement réinstallé pour l'exposition, son étonnant «Pop Shop Tokyo» illustre sa volonté de rendre l'art accessible à tous, avec cette incroyable boutique où il présentait son travail directement au grand public.